Au Burkina, la junte d’Ibrahim Traoré dissout la commission électorale
Cette mesure était réclamée par le régime militaire qui considère l’instance comme soumise aux « influences étrangères ».
Cette mesure était réclamée par le régime militaire à la tête du Burkina Faso depuis un coup d’État en septembre 2022 et qui revendique ne « pas être une démocratie ». Mi-juillet, la junte dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré avait adopté un projet de loi visant à dissoudre la Commission électorale jugée « budgétivore » et sujette aux « influences étrangères ».
Le ministère de l’Administration territoriale chargé des élections
L’Assemblée législative de transition a « adopté » à l’unanimité cette loi qui supprime la Ceni, a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, à l’issue du vote par les parlementaires. « Il s’agit de refonder l’État, d’aller vers la rationalisation des institutions et de faire des économies sur les dépenses », a-t-il justifié, précisant que son ministère sera désormais en charge de l’organisation des élections.
Créée en mai 1998 et mise en place en 2001, la Ceni se revendiquait comme une structure « indépendante » chargée d’organiser les élections depuis le retour au multipartisme en 1991. Elle était composée de 15 commissaires issus des partis politiques et de la société civile, qui prêtent serment devant le Conseil constitutionnel.
La transition politique au Burkina, enclenchée après le premier coup d’État en janvier 2022, devait initialement s’achever en juillet 2024 par des élections. Mais la junte a finalement prolongé sa transition de cinq ans à la tête de ce pays miné par des violences jihadistes qui ont fait des milliers de morts depuis près de 10 ans.
Selon la charte de la transition, le capitaine Traoré pourra se présenter aux « élections présidentielles, législatives et municipales », qui doivent en principe être organisées au terme de ces cinq années.
(Avec AFP)
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