Côte d’Ivoire /Présidentielle 2025 : CAP-Côte d’Ivoire et la mission de l’Union Africaine échangent sur la situation électorale

Une délégation de l’Union Africaine conduite par Mahamat Saleh Annadif, ancien ministre tchadien des Affaires étrangères a été reçue en audience ce jeudi 12 juin à Abidjan-Cocody par la Coalition pour la Transition et l’Alternance Politique (CAP-Côte d’Ivoire), représentée par sa porte-parole, Dr Simone Ehivet Gbagbo et d’autres membres de cette coalition.
Cette mission de haut niveau mandaté par l’Union Africaine est en Côte d’Ivoire afin d’écouter les acteurs politiques et s’enquérir du climat pré-électoral. Pour le chef de la mission, Mahamat Saleh Annadif, cette visite vise à anticiper les tensions électorales. « Nous sommes venus écouter nos frères et sœurs ivoiriens (…), pour voir ensemble comment conjuguer les efforts afin que ces élections se déroulent dans une ambiance de paix », a-t-il déclaré.
Conscient des enjeux que représente la Côte d’Ivoire, qualifiée de « locomotive » de la sous-région CEDEAO, M. Annadif a salué la volonté manifeste des acteurs politiques d’éviter le chaos du passé. Il a mis en avant un constat encourageant. « Malgré ce qui peut sembler comme une crise de confiance entre les acteurs, nous retenons qu’il y a un socle commun : tous souhaitent préserver la paix et engager le dialogue. », a-t-il ajouté.
Il rappelle néanmoins que le véritable moteur d’une élection apaisée réside dans la volonté des Ivoiriens eux-mêmes. « Nous sommes là pour aider. Mais quand les Ivoiriens décident que ça va se faire, ça va se faire. »
Du côté de la CAP-Côte d’Ivoire, l’attente envers l’Union Africaine est claire. Dr Simone Ehivet Gbagbo, porte-parole de la coalition, a salué la démarche de la mission, insistant sur l’importance de l’écoute comme préalable à la compréhension. « L’Union Africaine a été très attentive. Elle a écouté, et je suis sûre qu’elle va bien comprendre. », a-t-elle révélé.
La CAP espère que cette écoute débouchera sur une action concrète, un engagement fort de l’organisation continentale pour accompagner le processus électoral. « Ce que nous souhaitons, c’est qu’elle puisse intervenir dans notre débat pour obtenir des élections paisibles, propres, inclusives et dans la justice. »
Cette rencontre, marque une volonté partagée de tourner la page des violences post-électorales et de consolider les institutions démocratiques. Elle pose également une question plus large à savoir celle du rôle que l’Union Africaine doit jouer dans la prévention des crises internes en Afrique. Comme l’a souligné Simone Gbagbo « L’Union Africaine est une institution que nous devons nous-mêmes fortifier, parce que l’Afrique en a besoin. »
Cyprien K.