RDC : Paris alerte sur la chute imminente de Goma face à l’avancée du M23 et des soldats rwandais

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Selon plusieurs sources onusiennes et sécuritaires, Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est ce lundi à la merci des combattants du M23 et de l’armée rwandaise, après plusieurs jours de combats intenses.
Le groupe armé antigouvernemental du M23 (« Mouvement du 23 mars »), soutenu par environ 3000 à 4000 soldats rwandais selon des sources onusiennes, a pénétré les abords de Goma. Capitale provinciale de plus d’un million d’habitants, Goma accueille également un grand nombre de déplacés internes fuyant les conflits dans la région.
Des combats acharnés se sont déroulés dimanche aux portes de la ville. La frontière avec le Rwanda a été fermée lundi matin, empêchant toute circulation, à l’exception des évacuations de personnels onusiens et de leurs familles.
Dans ce contexte de tensions extrêmes, une évasion massive a eu lieu à la prison centrale de Goma, qui abritait environ 3000 détenus. Selon une source sécuritaire, la prison a été entièrement incendiée, causant plusieurs morts. Des prisonniers en fuite ont été aperçus dans les rues de la ville, accentuant le climat d’insécurité.
La situation préoccupante dans l’est de la RDC a suscité des réactions internationales. Le président kényan William Ruto a annoncé un sommet extraordinaire de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) dans les prochaines 48 heures, réunissant les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour discuter d’une issue diplomatique.
En parallèle, la France a exprimé sa solidarité avec la RDC. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a condamné fermement l’offensive du M23 soutenue par les forces armées rwandaises et appelé à un arrêt immédiat des combats.
La situation reste critique à Goma, où l’équilibre fragile entre les forces en présence, les tensions ethniques et la pression humanitaire nécessite une intervention rapide pour éviter un drame humanitaire de grande ampleur.
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