Quatrième titre record à l’Euro pour l’Espagne, qui a difficilement battu l’Angleterre !

Dominatrice, l’Espagne a dû attendre la fin du match avant que Mikel Oyarzabal ne marque le but d’une victoire méritée contre l’Angleterre. Record battu, la Roja est quadruple championne d’Europe !
Il était temps de connaître le vainqueur de l’Euro 2024. À l’Olympiastadion de Berlin, l’Espagne était logiquement favorite pour décrocher un quatrième titre, surpassant ainsi l’Allemagne en termes de sacres. Mais l’Angleterre, finaliste malheureuse il y a trois ans, espérait enfin mettre fin à une disette de trophées qui durait depuis 1966 !
Néanmoins, ce sont les Espagnols qui se sont logiquement installés d’emblée dans le camp adverse. Confiscation du ballon, jeu de possession, stratégie d’attente ibérique : faire tourner le ballon pour user les Anglais. Ces derniers faisaient bloc, John Stones coupant notamment parfaitement une initiative de Nico Williams, avant une tentative acrobatique non cadrée de Robin Le Normand (11e).
Décidée à opérer en contre, l’Angleterre se signalait au quart d’heure sur une première incursion de Kyle Walker. Malgré tout, la Roja restait maîtresse du jeu, Lamine Yamal montant en régime sur l’aile droite. Mais ce début de finale était quelque peu décevant. Des frappes ratées ou peu dangereuses, un manque de régularité au milieu, la première demi-heure ne restait pas dans les annales.
Acculés et privés de ballon, les Anglais faisaient le dos rond en attendant des jours meilleurs. Ces jours ont failli arriver en toute fin de première période sur coup de pied arrêté, mais l’angle était trop fermé pour que Phil Foden puisse réellement inquiéter Unai Simon. Ainsi, l’Espagne avait 65% de possession de balle à la pause, mais c’est un piètre 0-0 qui sanctionnait cette bouillie de football.
De plus, l’Espagne connaissait un coup dur puisque Rodri, blessé, ne revenait pas sur la pelouse. Mais à peine plus d’une minute après le retour des vestiaires, Lamine Yamal trouvait enfin de l’espace sur son aile et servait magnifiquement Nico Williams, qui trompait Jordan Pickford d’une frappe croisée, lançant enfin la finale.
KO debout, les Anglais manquent de sombrer dans la foulée sur une frappe trop croisée de Dani Olmo. L’Espagne est seule sur le terrain, Morata n’appuie pas assez sa frappe devant Pickford avant une ogive de Williams qui frôle le poteau (56e). Dans la tempête, Jude Bellingham se montre enfin d’une belle frappe, mais c’est bien trop peu face à la déferlante espagnole, qui oblige Pickford à une belle parade devant Yamal (66e).
Le portier britannique ne chôme pas, mais c’est bien le seul Anglais, ses coéquipiers ne parvenant en aucun cas à se montrer dangereux. Jusqu’à l’entrée de Cole Palmer, qui va immédiatement lancer Saka en profondeur pour un rare duel, avant d’arriver lancé pour bénéficier de la remise parfaite de Bellingham pour faire trembler les filets et inverser le momentum (73e).
Loin d’être désunis, les Espagnols repartent au combat, monopolisent de nouveau la balle et manquent de trouver l’ouverture quand Dani Olmo bute encore sur un excellent Pickford (81e), qui vient enlever une balle de but à Oyarzabal dans la foulée. Pourtant, c’est bien ce dernier qui allait débloquer la situation sur une combinaison parfaite initiée par Olmo et magnifiée par Cucurella, qui semble offrir le Graal à la Roja (86e).
Pourtant, ce n’est pas fini, puisque Ollie Watkins manque la cible dans la foulée, avant une incroyable occasion de Declan Rice, qui manque deux fois de la tête l’occasion d’arracher la prolongation. Mais c’est bien l’Espagne qui s’impose 2-1 et rafle son quatrième titre européen, battant le record de l’Allemagne… en Allemagne. La Roja ne l’a pas volé, car la meilleure équipe a gagné ce soir.